mardi 10 novembre 2015

Sbeïtla et Makthar




  bienvenu à Sbeïtla et Makthar

 

Sbeïtla, anciennement connue sous le nom de Sufetula, est une ville du centre de la Tunisie. Dépendant du gouvernorat de Kasserine, elle abrite 20 253 habitants en 20041. Située à 260 kilomètres au sud-ouest de Tunis et à plus de 150 kilomètres à l'ouest de Sfax, elle abrite l'un des sites antiques les mieux conservés du pays. La prise de la ville en 647 par les troupes arabo-musulmanes a marqué la naissance de l'Ifriqiya.
Les témoignages archéologiques du site sont tous postérieurs au ier siècle mais des traces d'une installation humaine antérieure existent dans les environs immédiats.
La ville est fondée par les Romains, sous la dynastie des Flaviens, probablement dans la deuxième moitié du ier siècle. Les armées romaines viennent de pacifier la région alors en proie aux attaques berbères, et des terres sont attribuées aux vétérans qui peuvent ainsi protéger les frontières des incursions étrangères. C'est ainsi que naissent les villes de Sufetula et Cillium (actuelle Kasserine) distantes de 35 kilomètres. Se situant à mi-chemin entre le nord et le sud de la province d'Afrique, en Byzacène, la cité de Sufetula connaît un important développement économique et urbanistique. Les monuments, que l'on peut encore visiter, en témoignent : les maisons, le forum, les temples, les thermes, etc. La ville sert alors de carrefour routier et de centre commercial et agricole. Son économie est essentiellement axée sur l'agriculture, et notamment sur la culture de l'olivier pour la production d'huile.
Sbeïtla

 

Arc de triomphe et

mausolée

s

 

restes très ruinés d'un théâtre.



Dédié en 195 à Septime Sévère, l'arc de triomphe enjambe l'ancienne voie romaine. A ses côtés, un fort byzantin.

Les mausolées se trouvent de part et d'autre de l'arc de triomphe, à 200m. L'un est à étages et rappelle un petit temple


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Les Trois Temples


Sbeïtla (سفيطلة), Sbeitla construite par les Romains dépend du gouvernorat de Kasserine et elle est peuplée de 30 000 habitants. Son nom Romain est Sefutela. Son importance est touristique. On y trouve des vestiges du passé romain et de nombreuses ruines.

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Le Forum de Sbeitla


Le forum romain de forme rectangulaire délimitée par un mur, est une place centrale d’environ 34 mètres sur 37, dallée de plaques de calcaire et entourée sur les trois côtés par une série de colonnes au nombre de treize au sud-est et de quinze sur les côtés supportant la toiture des portiques.

La galerie, qui borde la place des deux côtés, est large de six mètres et se termine au niveau des temples par des niches.

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L’Arc de Dioclétien

L’Arc de Dioclétien représente, avec les trois temples du Capitole, le monument de Sbeïtla le plus admiré.

Un autre arc est celui d’Antonin le Pieux



Ruines de Ammaedara

Vieux village proche de la frontière algérienne, Haïdra comprend les ruines de la Ammaedara romaine, base militaire de la IIIè légion d'Auguste chargée de pacifier le sud de la province. Cette vocation militaire sera encore renforcée à l'époque Byzantine qui a laissé des traces de plusieurs monuments (Basilique de Candidus, basilique de Melléus).


Citadelle byzantine

Construite entre 527 et 565, de dimensions imposantes (200m x 110m), flanquée de 9 tours carrées et d'une tour ronde, la citadelle est l'un des plus grands forts d'Afrique. La voie Carthage-Theveste passait à l'intérieur de la citadelle. A coté, des traces du capitole et du marché. A moins de 100m, 

Festival international du printemps de Sbeïtla

La ville célèbre aussi depuis 2001 le Festival international du printemps de Sbeïtla, fondé par le poète et acteur Adnen Helali et ses amis17, une manifestation culturelle organisée par l'association Founoun Sufetula avec la collaboration du comité culturel local18.

Les spectacles du festival se déroulent dans le théâtre de Sbeïtla situé au sein de son site archéologique17. Le 30 mars 2014, le festival démarre sa treizième édition avec l'organisation de la Marche des fleurs sur l’avenue Habib-Bourguiba, avec une participation des deux rives de la Méditerranée et de l’Amérique latine. L’originalité de cette édition consiste en l’organisation de cette marche qui prévoit la participation d’environ 2 000 jeunes, en provenance des différentes régions de la république, notamment des régions montagneuses19.    

https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/7/72/Sbeitla_theatre14.JPG




Cette édition du festival est marquée aussi par la célébration du 150e anniversaire de la révolte du martyr Ali Ben Ghedhahem. D'autres manifestations culturelles ont lieu jusqu'au 6 avril, date de la fin du festival20.

Makthar





Le nom de Makthar est attesté dans les inscriptions puniques de siècle avant J.C. Sous la forme de M'KTRYM. Dans les inscriptions latines, il s'écrivait MAKTARIS; il n'a donc pratiquement pas changé peut être même depuis la naissance de la ville ; il s'agit d'un toponyme autochtone qui prouve bien qu'il s'agit d'une fondation numide.

Makthar n'est pas citée par des sources classiques, grecques et latines ; son histoire durant la deuxième moitié du millénaire (depuis la naissance jusqu'à l'arrivée des Romains) repose sur les monuments qu'elles a conservés.

La période préhistorique est représentée par les sites découverts dans les environs et qui attestent de l'ancienneté de la présence humaine dans la région. A Makthar même, il n'ya pas à notre connaissance de traces de présence humaine durant la période préhistorique.

La période dite préhistorique et qui correspondant à la deuxième moitié du millénaire et à la première moitié du millénaire avant J.C. est illustrée par les monuments funéraires mégalithiques qu'on rencontre aussi bien à Makthar même que dans les sites environnants (Maghraoua, Thigibba, Henchir Ghayadha, Mididi, ..etc.)



Arc bab el ain

A partir du V e siècle et surtout durant la IV e et III e siècle Makthar est comme d'ailleurs la plupart des sites numides  soumise à une influence punique à la fois importante et profonde : influence qui va se traduire par un changement de comportement de ses habitants : ils adoptent de plus en plus la civilisation punique dans ses divers aspects :religion, pratiques funéraires organisation politiques etc.

Il est fort probable que la région est soumise directement à Carthage au lendemain de la révolte des Libyens et des mercenaires ( 241-237 avant J.C).

En 153 avant J.C , au plus tard, la région de Makthar est « récupérée », en même temps que d'autres territoires, par le roi numide Massinissa qui régna entre 202 et 148 avant J.C ; elle restera sous le pouvoir des rois numides jusqu en 46 avant J. C année du rattachement de la Numidie à l'empire Romain.



Arc de TRAJON


C'est durant cette période en 127 avant J.C que fut gravée l'inscription néopunique de Jbel Massouje à quelques Kilomètres au nord de Makthar, qui montre que le pays était divisé en «  territoires ».
Au moins jusque sous Trajan, Makthar est une cité libre qui a gardé à la fois son territoire, son mode de vie et son organisation propre.


Les arcades

Entre 116 après J.C. date de la construction du Forum et 180 après J.C , date de la construction du capitole (entre 176 et 180 après J.C), la ville connaît une période de romanisation profonde de sa population ; les riches maktharois sont de plus en plus nombreux à devenir des citoyens romains ; la ville commence à changer d'aspect et à devenir une ville romaine . C'est sous le règne de Marc Aurèle que la ville accède au statut de colonie ; ses habitants obtiennent aussi la citoyenneté romaine.

Makthar était représentée par un évêque au concile de
256 après J.C qui a eu lieu à Carthage ; au concile de 411 après J.C, alors que la plupart des cités était représentées par deux évêques, un catholique et un donatiste,Makthar n'avait qu'un seul représentant , un évêque nommé comparator de l'église schismatique.


L'amphithéâtre

De 439 à 533 après J.C, la ville, comme le reste du pays vécut la domination vandale. Elle n'a pas conservé de monuments datables avec précision de cette époque.

Durant la période byzantine, Makthar joua un rôle important dans le système de défense qu'installèrent les Byzantins. De nombreux monuments sont transformés en fortification ; c'est le début de la période de déclin. La période musulmane qui commence au VIII ème siècle semble être, pour ce qui est de l'urbanisme à Makthar, une continuité de la période Byzantine ; nous n'avons conservé aucun monument datant de cette époque même si l'archéologie permet de dire que la ville a continué à être habitée, très probablement jusqu'au X ème siècle.


 



samedi 7 novembre 2015

Dougga

Bienvenue à Dougga  

Située à une centaine de km de Tunis, sur un terrain en dénivelé, et, par conséquent, n’est pas conçue selon le plan en damier classique de l’urbanisme romain, Dougga de son nom antique Thugga,  est certainement le site le plus majestueux de la Tunisie et le mieux conservé du Maghreb. Ses ruines sont situées, sur une colline, à 600 m d'altitude et s'étalent sur 25 ha, dans une zone fertile, du nord tunisien.

Pas moins de 3 heures sont nécessaires pour bien visiter ce site.

On y trouve une architecture raffinée et un urbanisme élaboré avec amphithéâtre, capitole, forum, thermes, mausolées, temples, demeures luxueuses et système d'évacuation d'eau. Tous ces vestiges reflètent une histoire qui porte les empreintes des civilisations numide, punique et romaine.

Thugga est d'abord une importante colonie Phénicienne. L'une des plus importantes villes du royaume de Massinissa . Après la chute de Carthage en 146 avant JC elle  préféra l'alliance des Numides de Massinissa à celle du vainqueur romain. La cité berbère reste administrativement autonome pendant près d'un siècle. Mais en 46 avant  J.C., elle est annexée à la nouvelle province romaine d'Afrique par César. La cité connut un rapide développement et participa à l'essor général de l'Afrique romaine des IIé et IIIè siècle.

 
Le Capitole

Municipe sous le règne de Septime Sévère, Thugga est érigée en colonie en 261. Atteinte par l'invasion Vandale, la ville retrouva une grande prospérité sous la domination Byzantine. Lorsque survint la conquête arabe, contrairement à beaucoup de cités tunisiennes, la ville ne sera pas abandonnée par ses habitants. Ce n'est que vers 1960 qu'ils furent relogés dans un village construit par les autorités, appelé Nouvelle Dougga. Il sont les descendants directs des anciens Thuggenses.

Temple numide  (Dougga)

Le mausolée libyco-punique  est le seul monument de ce type connu dans le monde antique. Il fut construit au début du IIè, pour servir de sépulture au chef numide, Afeban. Ce monument s'élève à 21m de haut. Il est toujours bien conservé, malgré la malveillance du Consul d'Angleterre qui, en 1842, le détériora en arrachant l'inscription bilingue qui l'ornait. Elle se trouve aujourd'hui au British Museum.  C'est   cette inscription qui permis de comprendre la langue libyco-punique.

plan de dougga tunisie Plan de Dougga
Amphithéâtre de Dougga

Construit entre 166 et 169, le théâtre de Dougga peut accueillir 3500 spectateurs et comte 25 rangées de gradins.  Bien conservé,  il offre une vue splendide sur la plaine à partir de ses gradins

Comment se rendre à Dougga?
De Tunis, prendre le GP5 jusqu'à Téboursouk (100km), en passant par Medjez El Bab et Testour, puis la MC74 sur 6 km jusqu'à Dougga.
Où manger et boire?
A l'entrée des ruines se trouve un café, agréable pour se rafraîchir, sous les arbres.
En bas des ruines se trouve le bar restaurant Mercure. Le cadre est agréable et la cuisine irréprochable.
Où dormir?
Hôtel Thugga tel 78 465 713 fax 78 466 721 9040-Téboursouk
Le Capitole vue du Forum

Dédié à la triade Jupiter, Junon et Minerve, le Capitole de Dougga est l'un des monuments les plus importants de l'Afrique Romaine. 


Arc de Sévère Alexandre
Où dormir?
Hôtel Thugga tel 78 465 713 fax 78 466 721 9040-Téboursouk
Arc de SEVERE ALEXANDRE
Maisons d'hôtes

Circuit de rêve si vous êtes motorisés, vous découvrirez les vestiges de la Tunisie antique, des paysages verdoyants de la Tunisie profonde et une ville historique le Kef. Pour passer la nuit nous vous conseillons les maisons d'hôtes dans et autour du Kef.

Maison romaine (Dougga)

Maison romaine


Mercure (Dougga)
 

Temple de Mercure

En bas des ruines se trouve le bar restaurant Mercure. Le cadre est agréable et la cuisine irréprochable.

TEl: (00 216) 98 621 471 Fax: (00 216) 78 405 471 

Autour des thermes Liciniens, se trouvent de somptueuses villas dont certaines conservent toujours,  d’intéressantes mosaïques, ce qui reflète un niveau de vie très élevé .  

monument le plus célébre a djerba






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bienvenue à Djerba














Djerba est connue depuis l'Antiquité. A l’époque phénicienne, elle dépendait de Carthage qui y fondait plusieurs comptoirs dont le plus célèbre est Méninx. 

A l’époque romaine, Djerba abrita trois centres urbains principaux. L'un d'entre eux, dont le nom moderne est Henchir Bourgou, a été découvert à proximité de Midoun Un deuxième centre, sur la côte sud-est, est un important site de production de colorants à base de murex. De substantielles quantités de marbre coloré découvertes sur place témoignent de la richesse de ce centre. Un troisième centre important, probablement l'ancienne Haribus, se trouve sur la côte méridionale à proximité du village de Guallela.
Des fouilles archéologiques menées entre 1996 et 2000 ont révélé 250 sites archéologiques incluant de nombreuses villas puniques et romaines.
De nombreuses mosquées subsistent de la période médiévale, dont les premières datent du XIIème siècle, ainsi que deux forts imposants.

Djerba est marquée par une forte densité de mosquées  qui ont assumé au cours des siècles, dans la vie des habitants de l'île, des fonctions aux multiples dimensions. En effet, outre sa vocation de centre de culte, la mosquée accueillait des étudiants, venait en aide aux nécessiteux, servait de lieu où on tranchait les litiges… Dans les périodes de guerre ou d’invasions, elles se transformaient rapidement en un lieu de refuge, où on se retranchait pour se défendre. Chaque mosquée à Djerba est unique et différente. On en cite quelques une des plus célèbres :

les monuments les plus célébre

DE DJERBA


Mosquée Bou Messouer ou Ejjâmaa El kébîr

Situé à El hachen au nord de l’île. C’est la plus ancienne mosquée de Djerba, datant du Xème siècle, et l’une des plus importantes. Cet édifice a joué un important rôle religieux et éducatif et a contribué à la formation de plusieurs sommités théologiques, adeptes de la Wahbiyâ El Ibadhiyâ. 
La mosquée se compose de différentes unités architecturales dont on distingue une salle de prière, une cour avec portique, une salle d’ablution, une chambres des enseignants et des étudiants, et des mihrab extérieurs indiquant la direction de la Mecque.





La mosquée Fadhloun

Ce monument se trouve aux abords de khazroun, au nord-est de l’île. Il date probablement du XIVème siècle. 
Il se compose d’une salle de prière, une cour, une salle d’ablution, une école coranique, des annexes intérieures, une boulangerie  et un moulin à grain.

La mosquée welhi

Il s’agit d’une mosquée située à Wed Zébib, au sud de l’île, qui existait depuis le XIVème siècle, comme l’atteste certaines sources historiques. 
Elle se compose de différentes unités architecturales dont on distingue une salle de prière, une cours avec portique, une salle d’ablution et une partie enterrée présentant un espace de prière.







Mosquée Tejdît

Situé à Fatou, au nord de l’île, non loin de la côte. Il remonte à la période d’avant l’année 1497-1498. Les caractéristiques défensives de son architecture nous renseignent sur les mosquées fortifiées qui jouaient un rôle important dans le système défensif de l’époque.
Cette mosquée se compose de différentes unités architecturales dont on distingue une salle de prière, une cours, une école coranique, une salle d’ablution et d’autres annexes.


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Un voyage à la Ghriba

Au centre de l'île fut bâtie en 1920 la synagogue de la Ghriba. Elle est un des plus importants lieux de culte judaïque au monde. La Ghriba ou "la Merveilleuse" est décorée dans un style oriental avec des faïences et des vitraux colorés.
 La Ghriba

Cette synagogue possède l'une des plus anciennes Torah du monde. Chaque année, 33 jours après la Pâque juive, se tient un pèlerinage auquel participent des fidèles de toute l'Afrique du nord. En 2002, un attentat meurtrier revendiqué par Al Qaïda a tristement assombri la notoriété de la Ghriba.

Informations pratiques
9 km d'Houmt Souk.
Ouverte à la visite tous les jours sauf le samedi. L'entrée étant libre, il est recommandé de faire un petit don.




Un voyage à Houmt souk

Houmt souk sur nos forums
Que de plaisir à déambuler dans les rues ombragées d'Houmt souk, la capitale de l'île ! Les maisons blanches et les places fleuries de bougainvilliers dégagent un calme qui nous rappelle qu'Ulysse lui-même a failli ne jamais repartir de cette charmante île.





Houmt souk



Très réputés, les souks d'Houmt Souk sont un petit labyrinthe de galeries couvertes dans lesquelles foisonnent diverses échoppes. Tissus, tapis, souvenirs touristiques mais aussi ateliers d'orfèvrerie jalonneront ça et là votre parcours. Ne manquez pas le souk des bijoutiers, c'est le plus remarquable de tous !
A côté des souks, partez à la découverte des fondouks. Ces édifices, appelés caravansérail, accueillaient les marchands de passage ; ils servaient à la fois d'entrepôt, de magasin pour vendre les marchandises et d'auberge pour ces commerçants nomades. Aujourd'hui, la plupart a été reconverti en hôtel. Construits autour d'une cour carrée et souvent avec un puits au centre, les fondouks possédaient à l'étage une série de cellules. Pour voir un joli fondouk, rendez-vous à l'hôtel Arisha (place Arisha) ou celui de la Marhala (rue Moncef bey).
Les mosquées d'Houmt Souk valent aussi le coup d'oeil, même s'il n'est pas possible de les visiter. La mosquée Sidi Ibrahim el Jemni avec son toit pentu, la mosquée des Turcs au grand minaret de style ottoman et la mosquée des Etrangers constituent les exemples les plus intéressants.
Enfin, le fort Ghazi Moustapha ou Borj el Kébir, situé sur le port, fut érigé par le sultan Abou Farès au XVème siècle. Les Espagnols s'y réfugièrent en vain en 1560 et y furent massacrés. Du chemin de ronde, vous aurez une belle vue sur les alentours.
Informations pratiques

Le fort Ghazi Moustapha ou Borj el Kébir
Ouvert tous les jours sauf le vendredi, de 8h à 18h30 en été et de 9h à 17h en hiver.
Entrée payante.

mardi 3 novembre 2015

troisième article

Bonjour à tous !

Parmi les nombreuses constructions antiques persistantes de nos jours, certaines sont encore fonctionnelles. L’une des plus intéressantes est l’aqueduc reliant Zaghouan à Carthage, permettant l’adduction d’eau vers les Termes d’Antonin. Partons à la découverte de cet ouvrage rénové récemment.
La visite débute à Zaghouan, où se trouve la principale source captée.

Venir à Zaghouan

Pour s’y rendre, depuis Tunis : prendre la route de Zaghouan, tout simplement (c’est indiqué dès la sortie de Tunis en direction d’Hammamet). Compter environ 1h de route.
Il est également possible de venir depuis Hammamet et Nabeul, en 1h.
Dans Zaghouan, suivre les panneaux « Temple des Eaux », depuis le rond-point du Magasin Général. Il y a environ 2 km, faisables à pied ou en voiture. La route grimpe au-dessus de la ville, en passant devant la Garde Nationale puis devant le siège du gouvernorat. Après quelques zig-zag au milieu des cyprès, on arrive au niveau du Temple des Eaux.
Le Djebel Zaghouan, surplombant la ville
Le Djebel Zaghouan, surplombant la ville

La source

Connue depuis toujours, cette source (aïn en arabe) sort par une faille au niveau du Temple des Eaux. La présence de cette source dans ce secteur s’explique par le positionnement et la nature du massif de Zaghouan (1295 m).
En effet, le massif s’élève au dessus des plaines environnantes. Les nuages s’accrochent facilement aux pentes, les pluies sont donc relativement importantes sur les flancs du Djebel.
Un nuage sur le Djebel
Un nuage sur le Djebel
L’autre particularité du massif réside dans sa géologie : il est composé de calcaires datant du jurassique. Ces roches, sous l’action de l’eau, se dissolvent, formant un véritable gruyère souterrain. Ainsi, de nombreux gouffres existent dans le djebel et sont explorés par les spéléologues. L’eau s’y infiltre et ressort au niveau de quelques points stratégiques.
Dans le cas du Temple des Eaux, une faille permet de drainer les eaux, créant la source. Les spéléologues des clubs de Zaghouan s’activent dans ce secteur, dans l’espoir de trouver un accès à un réseau actif. Sans succès pour le moment…
La source est toujours visible au niveau du Temple des Eaux. L’eau se situe environ 17m sous la plaque protégeant l’accès aux galeries de captage.
Plaque protégeant l'accès à la source
Plaque protégeant l’accès à la source

Le Temple des Eaux

Cette source est donc captée depuis l’an 130 après JC environ. C’est l’empereur Hadrien qui lança les travaux de construction et édifia un Temple au niveau de la source principale.
Le Temple des Eaux, lieu de visite apprécié par les tunisois et tunisiens
Le Temple des Eaux, lieu de visite apprécié par les tunisois et tunisiens
Cet espace a fait l’objet d’un programme de restauration important ces dernières années. Sa visite est devenue très intéressante. Le Grand Temple possède en effet une architecture très bien conservée. Il ne manque que les statues qui ornaient les portiques, transférées au Musée du Bardo.
D’autres structures sont encore presque intactes, comme le Petit Temple (probablement destiné à l’alimentation en eau de Ziqua, l’ancêtre de Zaghouan) et le Grand Bassin.
Le Petit Temple
Le Petit Temple
Le Grand Bassin
Le Grand Bassin


L’aqueduc vers Carthage

Dès sa construction, le captage de la source était destiné à l’alimentation en eau de Carthage. Il a donc fallu acheminer les eaux vers la ville. Ainsi, des travaux colossaux ont été entrepris. Imaginez donc :
  • un total de 132 km de réseau, tantôt aérien (aqueduc), tantôt souterrain
  • deux ramifications : une venant de Zaghouan, l’autre venant d’Aïn Jouggar, plus au sud
  • quatre sources captées : deux à Zaghouan, deux à Aïn Jouggar
  • un débit estimé à 30 000m3/jour
  • réalisé au IIème, réutilisé aux Xème, XIIIème et XIXème siècle. Certaines portions sont encore utilisées de nos jours
L’ouvrage est visible en de nombreux endroits dans la région. Ainsi, dès le Temple des Eaux, on remarque très facilement le départ de l’aqueduc et son tracé dans la plaine.
Les premiers mètres de l'aqueduc au Temple des Eaux
Les premiers mètres de l’aqueduc au Temple des Eaux

L'aqueduc traverse la plaine de Zaghouan, en direction du djebel Oust
L’aqueduc traverse la plaine de Zaghouan, en direction du djebel Oust
En se baladant dans la région, on pourra tomber sur des vestiges du complexe hydraulique. Par exemple, au niveau du village de Bent Saïndane, la ramification venant d’Aïn Jouggar traverse l’oued Gouissate. Un bel aqueduc a été construit pour franchir la vallée.
Aucune indication ne signale cet ouvrage. La surprise est totale au détour d’une piste…
L'aqueduc de Bent Saïndane
L’aqueduc de Bent Saïndane

Son état de conservation est impressionnant. Il est intéressant d’observer sa construction. En effet, chaque partie des arches est réalisée avec une roche spécifique. Les bases sont en calcaire, compact et résistant. La partie supérieure est en marne, plutôt imperméable afin de diminuer les fuites. Par ailleurs, on trouve de nombreux fossiles dans ces matériaux, comme cet oursin :
Fossile d'oursin à la base de l'aqueduc
Fossile d’oursin à la base de l’aqueduc
Enfin, vous longerez sur plusieurs kilomètres l’aqueduc sur la route reliant Zaghouan à Tunis.
Les arcades sont spectaculaires notamment entre Oudhna (site archéologique très intéressant dont je vous conseille la visite lors du retour vers Tunis) et Mohammedia, suspendues à une vingtaine de mètres.
L'aqueduc au niveau d'Oudhna
L’aqueduc au niveau d’Oudhna
De nombreux vestiges sont visibles à Tunis (Bab Saadoun) et à Carthage, bien entendu. Les eaux étaient récoltées dans les immenses citernes de la Maalga et permettaient l’alimentation des Thermes d’Antonin. Nous en parlons dans l’article consacré au site archéologique de Carthage.

Enfin, sachez que l’ensemble du complexe hydraulique figure depuis février 2012 dans la liste indicative des sites exceptionnels proposée par la Tunisie auprès de l’UNESCO.

Quelques infos pratiques complémentaires

Zaghouan est une excellente base arrière pour découvrir la région :
  • Le djebel Zaghouan est idéal pour pratiquer les activités de montagne comme l’escalade, la spéléologie, le canyon, le VTT… Pour plus d’informations, je vous conseille de contacter mes amis de l’Association Escalade Spéléologie de Zaghouan (Site web, page Facebook)
  • De nombreuses randonnées sont possibles sur le djebel, nous en présentons quelques-unes sur le site (Pic Zaghouan par Bougabrine, par Sidi Mediene, le Col Vert…)
  • Plusieurs sites archéologiques intéressants se trouvent à proximité : Oudhna, Thuburbo Majus, Djebel Oust par exemple.
  • N’hésitez pas également à passer un peu de temps dans le centre ville de Zaghouan, à chercher les multiples fontaines par exemple. Profitez-en faire une pause dans une patisserie et repartir avec quelques kaak warka, succulents :)


Bonne visite !

L’amphithéâtre d’El Jem Les bassins des Aghlabides La grande mosquée de kairouan


 Photo de El Jem Amphitheatre


 L’amphithéâtre d’El Jem    


L’amphithéâtre d’El Jem c’est le monument romain d’Afrique du Nord,qui représente l’une des plus formidables réalisations léguées par les Romains à la Tunisie. Son importance est telle qu’il arrive en troisième place après le Colisée de Rome et l’amphithéâtre de Capoue. Cet imposant monument de forme elliptique, qui fait 148 m de longueur sur 122 m de largeur, s’élève à une hauteur qui atteint 36 m. Il renferme à ce jour des arcades disposées sur trois niveaux, des galeriessouterraines et des colonnes.

 
À l’intérieur de l’amphithéâtre, quelques escaliers et gradins, dont la hauteur atteignait jadis plus de 30 m et qui pouvaient accueillir plus de 30 000 spectateurs, subsitent encore. La pierre utilisée pour la construction de l’amphithéâtre était de la nature d’un grès très friable, formé sur les côtes situées à moins de 50 km d’El Jem.
 


 Les Thydristains pouvaient s’y divertir en regardant des spectacles en tous genres tels que des combats de gladiateurs et de fauves. C’est presque sans effort que vous imaginerez les hurlements des bêtes féroces mêlés à ceux des milliers de spectateurs venus saluer l’empereur et vibrer au son des glaives des gladiateurs jouant leur vie dans l’arène. Aujourd’hui, l’amphithéâtre accueille chaque été, d’une manière plus pacifique, un Festival de musique symphonique.

 Les bassins des Aghlabides


Les bassins des Aghlabides sont un monument historique tunisien situé à Kairouan. Il fut construit entre 859 et 863 par le souverain aghlabide Ibrahim Ier ibn al-Aghlab.
Ce monument se trouve à côté du bâtiment  abritant les locaux . Du haut de la terrasse, vous aurez un excellent point de vue sur le bassin.

visitez  kairouan


                                                                 


Reconstruit trois fois par:
Hassan Ibn Nooman (703 Ap JC ) Bishr Ibn Safouan (724-728 Ap JC ) Yazid Ibn Hatem (774 Ap JC).
Bishr Ibn Safouan a construit aussi le minaret (le plus vieux du monde 31m50 de haut et 10m50 de large) utilisé pour l'appel à la prière et comme tour de guet.

La grande mosquée de kairouan



La grande mosquée de kairouan ou la mosquée okba ibn nafaa est  le plus ancien édifice religieux islamique érigé dans l’Occident musulman.
De tous les monuments de la ville, voir du pays, la Grande Mosquée demeure le plus visité. Il  S’agit de la décoration intérieure : une véritable explosion de motifs géométriques et floraux taillés dans le marbre fin qui décore la façade du mihrâb, la niche qui indique la direction de la Mecque, ou gravés dans les panneaux de bois précieux qui composent le minbar, chaire pour le prêche.




La première mosquée fut construite en 670, soit l’année de la fondation de la ville. Reconstruite  quelques années plus tard et de nouveau à la fin du VIIIe siècle, on lui doit sa forme actuelle à une ultime reconstruction qui s’acheva au milieu du IXe siècle sous la dynastie des Aghlabides.
Depuis cette époque, la Grande  Mosquée fut restaurée à maintes reprises.
Si bien que son excellent état présent ne laisse pas supposer que ce magnifi que édifi ce s’avère la plus ancienne mosquée du Maghreb.