mardi 10 novembre 2015

Sbeïtla et Makthar




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Sbeïtla, anciennement connue sous le nom de Sufetula, est une ville du centre de la Tunisie. Dépendant du gouvernorat de Kasserine, elle abrite 20 253 habitants en 20041. Située à 260 kilomètres au sud-ouest de Tunis et à plus de 150 kilomètres à l'ouest de Sfax, elle abrite l'un des sites antiques les mieux conservés du pays. La prise de la ville en 647 par les troupes arabo-musulmanes a marqué la naissance de l'Ifriqiya.
Les témoignages archéologiques du site sont tous postérieurs au ier siècle mais des traces d'une installation humaine antérieure existent dans les environs immédiats.
La ville est fondée par les Romains, sous la dynastie des Flaviens, probablement dans la deuxième moitié du ier siècle. Les armées romaines viennent de pacifier la région alors en proie aux attaques berbères, et des terres sont attribuées aux vétérans qui peuvent ainsi protéger les frontières des incursions étrangères. C'est ainsi que naissent les villes de Sufetula et Cillium (actuelle Kasserine) distantes de 35 kilomètres. Se situant à mi-chemin entre le nord et le sud de la province d'Afrique, en Byzacène, la cité de Sufetula connaît un important développement économique et urbanistique. Les monuments, que l'on peut encore visiter, en témoignent : les maisons, le forum, les temples, les thermes, etc. La ville sert alors de carrefour routier et de centre commercial et agricole. Son économie est essentiellement axée sur l'agriculture, et notamment sur la culture de l'olivier pour la production d'huile.
Sbeïtla

 

Arc de triomphe et

mausolée

s

 

restes très ruinés d'un théâtre.



Dédié en 195 à Septime Sévère, l'arc de triomphe enjambe l'ancienne voie romaine. A ses côtés, un fort byzantin.

Les mausolées se trouvent de part et d'autre de l'arc de triomphe, à 200m. L'un est à étages et rappelle un petit temple


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Les Trois Temples


Sbeïtla (سفيطلة), Sbeitla construite par les Romains dépend du gouvernorat de Kasserine et elle est peuplée de 30 000 habitants. Son nom Romain est Sefutela. Son importance est touristique. On y trouve des vestiges du passé romain et de nombreuses ruines.

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Le Forum de Sbeitla


Le forum romain de forme rectangulaire délimitée par un mur, est une place centrale d’environ 34 mètres sur 37, dallée de plaques de calcaire et entourée sur les trois côtés par une série de colonnes au nombre de treize au sud-est et de quinze sur les côtés supportant la toiture des portiques.

La galerie, qui borde la place des deux côtés, est large de six mètres et se termine au niveau des temples par des niches.

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L’Arc de Dioclétien

L’Arc de Dioclétien représente, avec les trois temples du Capitole, le monument de Sbeïtla le plus admiré.

Un autre arc est celui d’Antonin le Pieux



Ruines de Ammaedara

Vieux village proche de la frontière algérienne, Haïdra comprend les ruines de la Ammaedara romaine, base militaire de la IIIè légion d'Auguste chargée de pacifier le sud de la province. Cette vocation militaire sera encore renforcée à l'époque Byzantine qui a laissé des traces de plusieurs monuments (Basilique de Candidus, basilique de Melléus).


Citadelle byzantine

Construite entre 527 et 565, de dimensions imposantes (200m x 110m), flanquée de 9 tours carrées et d'une tour ronde, la citadelle est l'un des plus grands forts d'Afrique. La voie Carthage-Theveste passait à l'intérieur de la citadelle. A coté, des traces du capitole et du marché. A moins de 100m, 

Festival international du printemps de Sbeïtla

La ville célèbre aussi depuis 2001 le Festival international du printemps de Sbeïtla, fondé par le poète et acteur Adnen Helali et ses amis17, une manifestation culturelle organisée par l'association Founoun Sufetula avec la collaboration du comité culturel local18.

Les spectacles du festival se déroulent dans le théâtre de Sbeïtla situé au sein de son site archéologique17. Le 30 mars 2014, le festival démarre sa treizième édition avec l'organisation de la Marche des fleurs sur l’avenue Habib-Bourguiba, avec une participation des deux rives de la Méditerranée et de l’Amérique latine. L’originalité de cette édition consiste en l’organisation de cette marche qui prévoit la participation d’environ 2 000 jeunes, en provenance des différentes régions de la république, notamment des régions montagneuses19.    

https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/7/72/Sbeitla_theatre14.JPG




Cette édition du festival est marquée aussi par la célébration du 150e anniversaire de la révolte du martyr Ali Ben Ghedhahem. D'autres manifestations culturelles ont lieu jusqu'au 6 avril, date de la fin du festival20.

Makthar





Le nom de Makthar est attesté dans les inscriptions puniques de siècle avant J.C. Sous la forme de M'KTRYM. Dans les inscriptions latines, il s'écrivait MAKTARIS; il n'a donc pratiquement pas changé peut être même depuis la naissance de la ville ; il s'agit d'un toponyme autochtone qui prouve bien qu'il s'agit d'une fondation numide.

Makthar n'est pas citée par des sources classiques, grecques et latines ; son histoire durant la deuxième moitié du millénaire (depuis la naissance jusqu'à l'arrivée des Romains) repose sur les monuments qu'elles a conservés.

La période préhistorique est représentée par les sites découverts dans les environs et qui attestent de l'ancienneté de la présence humaine dans la région. A Makthar même, il n'ya pas à notre connaissance de traces de présence humaine durant la période préhistorique.

La période dite préhistorique et qui correspondant à la deuxième moitié du millénaire et à la première moitié du millénaire avant J.C. est illustrée par les monuments funéraires mégalithiques qu'on rencontre aussi bien à Makthar même que dans les sites environnants (Maghraoua, Thigibba, Henchir Ghayadha, Mididi, ..etc.)



Arc bab el ain

A partir du V e siècle et surtout durant la IV e et III e siècle Makthar est comme d'ailleurs la plupart des sites numides  soumise à une influence punique à la fois importante et profonde : influence qui va se traduire par un changement de comportement de ses habitants : ils adoptent de plus en plus la civilisation punique dans ses divers aspects :religion, pratiques funéraires organisation politiques etc.

Il est fort probable que la région est soumise directement à Carthage au lendemain de la révolte des Libyens et des mercenaires ( 241-237 avant J.C).

En 153 avant J.C , au plus tard, la région de Makthar est « récupérée », en même temps que d'autres territoires, par le roi numide Massinissa qui régna entre 202 et 148 avant J.C ; elle restera sous le pouvoir des rois numides jusqu en 46 avant J. C année du rattachement de la Numidie à l'empire Romain.



Arc de TRAJON


C'est durant cette période en 127 avant J.C que fut gravée l'inscription néopunique de Jbel Massouje à quelques Kilomètres au nord de Makthar, qui montre que le pays était divisé en «  territoires ».
Au moins jusque sous Trajan, Makthar est une cité libre qui a gardé à la fois son territoire, son mode de vie et son organisation propre.


Les arcades

Entre 116 après J.C. date de la construction du Forum et 180 après J.C , date de la construction du capitole (entre 176 et 180 après J.C), la ville connaît une période de romanisation profonde de sa population ; les riches maktharois sont de plus en plus nombreux à devenir des citoyens romains ; la ville commence à changer d'aspect et à devenir une ville romaine . C'est sous le règne de Marc Aurèle que la ville accède au statut de colonie ; ses habitants obtiennent aussi la citoyenneté romaine.

Makthar était représentée par un évêque au concile de
256 après J.C qui a eu lieu à Carthage ; au concile de 411 après J.C, alors que la plupart des cités était représentées par deux évêques, un catholique et un donatiste,Makthar n'avait qu'un seul représentant , un évêque nommé comparator de l'église schismatique.


L'amphithéâtre

De 439 à 533 après J.C, la ville, comme le reste du pays vécut la domination vandale. Elle n'a pas conservé de monuments datables avec précision de cette époque.

Durant la période byzantine, Makthar joua un rôle important dans le système de défense qu'installèrent les Byzantins. De nombreux monuments sont transformés en fortification ; c'est le début de la période de déclin. La période musulmane qui commence au VIII ème siècle semble être, pour ce qui est de l'urbanisme à Makthar, une continuité de la période Byzantine ; nous n'avons conservé aucun monument datant de cette époque même si l'archéologie permet de dire que la ville a continué à être habitée, très probablement jusqu'au X ème siècle.


 



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